Luisa – Les plus petits actes divins

OEn ce Vendredi saint, où Jésus accomplit la volonté du Père — le calice qu'il boira en disant : « Que ta volonté soit faite, et non la mienne » —, il est bon de rappeler ce que Jésus a accompli dans son humanité : l'unité complète de sa Volonté humaine et divine (union hypostatique). Comme nous l'entendons dans la deuxième lecture de la messe d'aujourd'hui :

Bien que Fils, il a appris l’obéissance par ses souffrances ; et, devenu parfait, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel… (Hébreux 5: 8-9)

Ce que Jésus a accompli est désormais « la voie » que doit suivre son Corps mystique, l’Église. 

Car les mystères de Jésus ne sont pas encore complètement perfectionnés et accomplis. Ils sont complets, certes, en la personne de Jésus, mais pas en nous, qui sommes ses membres, ni dans l'Église, qui est son corps mystique.—St. John Eudes, traité «Sur le Royaume de Jésus», Liturgie des heures, Tome IV, p 559

Ainsi, écrit le Serviteur de Dieu, le Père Walter Ciszek, SJ :

«Toute la création», a dit saint Paul, «gémit et travaille jusqu'à présent», attendant les efforts rédempteurs du Christ pour restaurer la relation appropriée entre Dieu et sa création. Mais l'acte rédempteur du Christ n'a pas par lui-même restauré toutes choses, il a simplement rendu possible l'œuvre de rédemption, il a commencé notre rédemption. De même que tous les hommes participent à la désobéissance d'Adam, de même tous les hommes doivent participer à l'obéissance du Christ à la volonté du Père. La rédemption ne sera complète que lorsque tous les hommes partageront son obéissance ... -He Leadeth Me (San Francisco : Ignatius Press, 1995), pp. 116-117

D'où il s'ensuit que restaurer toutes choses en Christ et ramener les hommes à la soumission à Dieu est un seul et même objectif. —PAPE ST. PIUS X, E Suprêmen° 8

Et donc nous prions quotidiennement, « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Et lorsqu'elle viendra, lorsqu'elle s'accomplira dans l'Église, elle apaisera les gémissements de la création et rétablira, dans une certaine mesure, l'harmonie rompue entre Adam et Dieu. Ainsi, c'est en partageant l'obéissance du Christ que nous retrouvions une véritable filiation, avec des ramifications cosmologiques et…

… Est la pleine action du plan originel du Créateur tracé: une création dans laquelle Dieu et l'homme, l'homme et la femme, l'humanité et la nature sont en harmonie, en dialogue, en communion. Ce plan, bouleversé par le péché, a été repris d'une manière plus merveilleuse par le Christ, qui l'exécute mystérieusement mais efficacement dans la réalité présente, dans l'attente de l'accomplir ...  — PAPE JEAN-PAUL II, Audience générale, 14 février 2001

Avec cela, nous nous tournons vers une explication simple mais profonde de Jésus expliquant pourquoi même les plus petits au plus les actes accomplis dans Sa Divine Volonté sont des « actes divins », et les plus agréables de tous…

 

Notre Seigneur Jésus au Serviteur de Dieu Luisa Piccarreta le 4 septembre 1927:

Ma fille, le plus petit mouvement, le plus petit souffle accompli dans la Divine Volonté, est tout de Dieu ; et parce qu'il est à Lui, Il y trouve tout ce qui Lui appartient. Dans l'acte accompli dans mon Divin Fiat, Il trouve la sainteté divine, Il trouve Sa lumière, Il trouve Sa bonté, Son amour, Sa puissance ; cet acte ne manque de rien de ce qui appartient à Dieu. C'est pourquoi on peut appeler actes divins ceux qui sont les plus beaux, les plus saints et les plus bienvenus ; et devant ces actes, tous les autres, aussi bons soient-ils, perdent leur valeur, leur saveur, et ne peuvent jamais Me plaire. Il en est ainsi d'un seigneur extrêmement riche ; il possède des richesses, des jardins, des fermes aux fruits les plus beaux, que personne ne peut égaler. Or, comme ce seigneur sait que personne d'autre n'a de fruits et de biens comme les siens, si ses fils ou ses serviteurs lui apportent les fruits de ses propres jardins, il les apprécie, il en profite avec amour, en mangeant à satiété ; Mais si on lui apporte des fruits d'une ferme étrangère, il n'en profitera pas, car il remarquera immédiatement la différence ; il les trouvera défectueux, immatures et dégoûtants, et se lamentera auprès des siens d'avoir osé lui apporter des choses et des fruits qui ne lui appartiennent pas. Il en va de même pour nous : tout ce qui est fait selon notre Divine Volonté nous appartient – ​​les fruits de nos fermes infinies ; et parce qu'ils nous appartiennent, nous n'y trouvons rien qui soit indigne de notre Divinité ; c'est pourquoi nous prenons plaisir à les recevoir. En revanche, ce qui est fait en dehors de notre Divine Volonté nous est étranger, dépourvu de l'empreinte divine, dépourvu de la plénitude des saveurs, de la lumière, de la sainteté, de la douceur. Même dans les choses les plus bonnes, la volonté humaine met toujours la partie immature, ce qui gâche le goût des plus belles choses ; et donc, voyant que ce ne sont pas des choses de nos fermes, les fruits de notre Divine Volonté, nous les mettons de côté, et bien souvent nous ne les regardons même pas. C'est pourquoi je vous recommande : ne laissez rien vous échapper de ce qui entre dans la lumière de ma Volonté Suprême, afin que tout soit à Nous et hautement agréable. —Vol. 22

 

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